mardi 29 janvier 2013

mardi 29 janvier depart de l'Ile à Vache

C'est une étape qui a été vraiment marquante pour un faisceau de raisons....nous raconterons plus lors d'une prochaine escale.
Pour  l'instant nous préparons le bateau pour une nouvelle navigation depuis l'Ile à vache jusqu’à' Isla beata en République Dominicaine.  Ce sont des étapes délicates car toujours contre les alizés....Espérons que l'équipage sera plus vaillant car plus amariné....
Sinon tout va bien. Le capitaine a reparé le pilote automatique et le guindeau. La corrosion des fils nous enquiquinent encore mais le front recule.

A bientot

samedi 26 janvier 2013

souvenirs africains de Marianne

SOUVENIRS D\'AFRIQUE

Atterrir en Jamaïque fut un plaisir retrouvé, un retour vers cette Afrique de l\'ouest qui m\'a tant marquée. Kingston a des airs d\'une ville africaine sur fond sonore de reggae, une ville brouillonne avec ses échoppes bancales bordant les rues , avec ses trottoirs défoncés ou inexistants, avec sa circulation où les chauffeurs préfèrent le klaxonne au respect d\'un certain code de la route . Kingston comme une ville africaine est grouillante de vie. Tout commence avec ces piétons qui déambulent avec un balancement du corps et des fesses au rythme d\'une musique imaginaire certainement inscrite dans les gênes de ces hommes et femmes issus de l\'esclavage. Aucun doute, les origines sont sénégalaises, les corps sont filiformes, de vrais athlètes olympiques à la Osbun ou bien de type baoulés, petits et trapus des hommes de la forêt. Mais qu\'importe, la gestuelle, le rire farceur, les pieds qui se traînent, l\'allure nonchalante, les flashs qui me reviennent.

Le départ pour Port Antonio à 2 heures de route de Kingston se fait à la gare routière en plein cœur de La capitale, encore une ressemblance avec la gare d\'Abidjan, de Korhogo. Tout d\'abord, aucun panneau indiquant les horaires, aucun guichet d\'informations, tout se fait de manière informelle, ici aussi c\'est le système de rabatteurs qui t\'interpellent et te dirigent, et on espère !! que c\'est vers le bon car pour la bonne destination. Puis en mettant les pieds dans l\'autobus, on est pris en charge par le placeur qui te désigne une place. Une fois assis, tu attends que le bus se remplisse mais pas de façon logique un siège une place, non, on doit caser une fesse et laisser un peu de place pour la demie fesse de notre nouveau compagnon de route. Une opération rentable puisque pour un autobus de 21 places , le placeur a réussi a entasser 42 personnes! Et puis il y\'a les bagages et contrairement à chez nous où ils sont déposés dans une soute appropriée ou encore comme à l\'africaine sur le toit où les chèvres, les bassines pleines de légumes, les régimes de bananes, tout un amoncèlement en équilibre sur plusieurs étages. Rien de tel ici, pas de porte bagages sur le toit, ni soute, il faut arriver à tout caser sur les genoux, gros sacs de voyages ou sacs de plastiques aux formes biscornues, mais la chance est avec nous nous n\'avons pas eu à prendre sur nos genoux ni chèvre, ni régime de bananes.
On sent le départ! Le chauffeur monte et nous voilà parti à toute allure à coups deklaxonnes intempestifs sur une route étroite et sinueuse, le paysage défile sans y prêter vraiment d\'attention trop préoccuper à retenir nos fesses, à retenir notre souffle.

Arrivée à Port Antonio avant la nuit, je découvre une petite ville animée bordée par la mer, la brise marine est douce et mes souvenirs se confondent encore, les ressemblances sont si frappantes, des gens qui marchent le long des routes à vitesse réduite, des tas de vendeurs de tout et de rien, une animation nocturne avec fond musical non pas de zouglou mais de reggae. Mais ici, les femmes ne portent ni boubous, ni pagnes colorés, elles sont vêtues à l\'occidentale et ne portent pas sur leur tête les énormes bassines d\'eau ou de légumes. Le marché offre une variété de légumes et de fruits tropicaux, d\'épices que je reconnais, les vendeuses n\'interpellent pas, elles sont assises et assoupies et attendent le client.

Le bateau est fin prêt, une fenêtre s\'ouvre pour une bonne navigation. Nous nous apprêtons à quitter la Jamaïque, trouverai-je en Haïti ou dans d\'autres îles ou les esclaves d\'Afrique ont été débarqués ces mêmes ressemblance africain.


Marianne

Ile a vache haiti

Belle traversee
28 heures
17 heures de voiles au bon plein a 6/7 knts
Au sud de haiti on s\'est retrouve dans les alizes plein est donc on a fait du moteur
Bateau bonne forme sauf pilote automatique defaillant
Equipage peu amarine a souffert d\'une houle fatiguante
Arrive Ile a vache dans un autre monde une autre epoque avant le developpement economique
Tres beau
Population gentille serviable souriante
Pas electricite mais telephone portable
Internet difficile
Ville des Cayes !!!!!

dimanche 20 janvier 2013

Une fenetre s'ouvre

Dernières nouvelles du front
La corrosion recule, les systèmes se connectent, les traces humiliantes s'estompent, les portes retrouvent leurs pentures, le morale grimpe, les petites mains s'affairent, et le capitaine s'agite....
Tout est en bonne voie, une fenêtre météo est annoncée pour mercredi,
Pourquoi cette précipitation ? meijoceane était un bon bateau, c'était même avant tout ces histoires calamiteuses un bon voilier et pour qu'elle retrouve sa gloire d'avant il lui faut un angle raisonnable de vent autour de 50 ° or nous sommes présentement au pays du reggae et des alizés qui comme tout un chacun le sait souffle d'Est vers l'Ouest. Notre route va contre les vents réguliers sauf s'il se présente opportunément un résidu des colds fronts nord américain qui dans ces contrées tropicales donnent un petit nordest .
or notre Nordest attendu se présente mardi à 14 : 30 et disparait jeudi à 11: 32 et il nous donne juste assez de temps pour nous rendre à l'Ile à vache sur la cote Sud de Haiti où nous prévoyons de rester quelques jours, et même la lune qui nous accompagnera dans notre navigation nocturne sera gibbeuse, parfaite pour alimenter nos rêves sous les étoiles

jeudi 17 janvier 2013

Mardi 15 Janvier : on flotte

Aujourd'hui c'est le grand jour: Meijoceane devrait rejoindre ses collègues bateaux dans leur element: L'eau salée.....La tension est forte, l'équipage a la larme à l'oeil, le capitaine semble confiant mais ému. même les artisans qui ont travaillé sur le bateau et Georges le responsable du boatyard paraissent eux aussi fébriles....
le travel lift, cette enorme grue se positionne pour lever le voilier. Meijoceane est dans les airs et se rapproche doucement de la darse.....puis descend dans l'eau. Elle flotte!!!!
vincent saute dans le bateau. c'est sa responsabilité de vérifier les passe coques (les conduites qui garantissent l'etanchéité du bateau tout en laissant s'ecouler l'eau des eviers) puis de démarrer le moteur.
Tout le monde attend...puis voici la mine rejouie du capitaine qui apparait en levant le pouce.

cette épreuve semble toucher à sa fin.

le bateau est liberée de ses courroies. A nous de rentrer les voiles et tout le bazard qui etait encore dans le storage.
Apres une heure nous APPAREILLONS pour rejoindre la Marina Errol Flynn .
petite traversée sans problème. vincent reussit une belle manoeuvre d'accostage sur le ponton.
ce soir nous dormirons sur l'eau.
ce soir jeudi nous avons invité pour un verre tous les acteurs de cette longue et couteuse parenthése dans notre voyage.
le départ de Jamaique semble fixé pour mardi ou mercredi car les vents nous seraient favorables!!!!!!



mercredi 16 janvier 2013

Dernière journée au dry dock

Dernière journée au boatyard

Lundi matin, 7h, nous faisons le point que reste-t-il à faire avant de mettre Meijoceane à l'eau .  Pas de doute, cette journée ressemblera aux  8 derniers jours, le programme reste chargé!
D'un côté les petites mains s'affairent avec les derniers lavages de moustiquaires, petits rideaux et tout ce qui reste de pas trop net dans le storage .  Incroyable ce que peut contenir un bateau!  Cécile et Marianne auront aussi la tâche de passer à la banque, faire quelques courses en marchant à travers des raccourcis en bordure de mangrove pas toujours sympathiques pour rejoindre le centre ville.
Dans le bateau, là aussi l'activité bat son plein, Winny le menuisier termine de fixer des portes d'armoires et Tyron donne un coup de main à droite et à gauche tout en essayant de  nettoyer et ranger. Quant à Vincent, lui a des soucis avec son moteur et fait appel à Richard, un mécanicien patenteux
Le starter pour les outre atlantique, le démarreur pour les autres enfin le truc important qui sert à faire partir le moteur est muet..... On entreprend de sortir la bête, difficilement,  à genoux, les boulons sont rouillés et  inaccessibles . après et une fois ouvert,  son intérieur est désolant entièrement grippé,  le rotor est soudé au collecteur par la rouille . Seul espoir la certitude de notre mécano qui est certain  de le remettre en état ...et c'est ce qu'il a fait...après avoir été récupéré sur quelques carcasses abandonnées  quelques ressorts à l'atelier populaire de mécanique, là ou tout un chacun vient vidanger son char ... bravo
Une fois en place quand le yanmar , c'est le moteur, a redémarrer et  a retrouvé sa mission première,  nous avons retrouvé le sourire jusqu'à ce que l'on s'aperçoive que l'accélérateur et l'inverseur av/ar étaient également figés , soudés par la corrosion .....merci Richard

Pendant ce temps le reste du crew a gravi un nombre incalculable de fois les barreaux  de  l'échelle  pour  accéder  au bateau, et arpenté sans cesse la cour de boatyard sous un soleil de plomb , nous sommes crevés mais satisfaits tout semble prêt car demain sera un grand jour pour Meijoceane qui rejoindra ses semblables à la marina Errol Flyn.

vendredi 11 janvier 2013

Janvier à Port Antonio

Quelques informations rapides pour ceux que ça intéresse....
Depuis une semaine nous travaillons fort sur Meijoceane. Vincent avait fait un très gros travail en mai et le bateau avait déjà pris un air plus pimpant. Plusieurs artisans ont travaille dessus et l’intérieur était pas mal réparé  meubles, portes, tables etc...... Marianne et moi avons fait tourné les machines à laver pour lutter contre les odeurs persistantes de moisi. De même pour la vaisselle et tous les ustensiles de cuisine.
cabine arriere

cuisine
Ce soir nous devrions retourner dormir dans notre bateau après avoir utilisé pendant une semaine le voilier Fragan de nos amis Monique et Gerard qui nous l'avaient tares gentillement prêtés.
Ce WE rangement et lundi.......remise à l'eau!!!!! encore quelques jours de préparation avant de faire une ou deux sorties en mer pour tester la bête.

jeudi 10 janvier 2013

Sur un air de reggae

On quitte la marina Errol Flynn, le soleil se couche et le dinghy s\'en retourne teufteufuf vers Fragan notre bateau d\'accueil, intrigués plus on s\'approche il y a là, comme une préparation d\'une soirée "folle dance" à la Ole marina alors déserte depuis notre arrivée. Fragan est à quai juste au pied du dancing.
Sono "milliers de watt" ,au bar "des centaines de red stripe" la bière jamaicaine attendent les consommateurs, il pleut dru, tropical mais rien n\'arrête l\'organisation, une tente extérieur est meme installée pour les petites faims ....il ne manque que les participants à 21:15
Nous, nous sommes au première loge des tampons dans les oreilles et pourtant la "dance" nous tient, la nuit risque d\'être rythmique car l\'eau du bassin de la olé marina vibre sur les basses et notre bateau dance une sorte de soul music avatar moderne du reggae qui ici est la musique des vieux... Où va t\'on.
Cécile a envisagé de nous emmener dormir dans un bed and breakfast celui que l\' on a fréquenté l\\\'an passé mais là bas on sait que le concert des chiens hurlants suivi de celui des coqs prétentieux nous empêchera à coup sûr de dormir ...
Alors par solidarité avec le peuple jamaïcain dans sa lutte pour la libération des décibels avec Marianne on résiste et on va suivre l\'événement.
nous avons bien pensé un moment nous réfugier sur Meijoceane qui est presque prête à nous accueillir dans le boatyard mais le déménagement des matelas nous semble un peu compliqué en pleine nuit donc ......nous vibrerons dans le déferlement de basses des sound systèmes gigantesques qui nous entourent.
Aucune chance de débats philosophiques entre nous ce soir: nous avons tous trois les tampons enfoncés au maximum dans les oreilles. Et nous communiquons par geste!

Vincent semble absolument amusé de cette soirée et jouit de l\'ambiance jamaïquaine de la soirée quant à moi la dormeuse je suis inquiète!!!!

22:30 les choses se compliquent : imaginez que vous ayez choisi de dormir entre l\'orchestre et le bar dans une discothèque et bien voilà notre dernière position à l\'arrière du bateau soit à 7 ou 8 mètres nous avons l\'atelier du poulet de jerk avec toute son installation, c\'est à dire un bidon de 200l coupé en deux, rempli de braises, la fumée qui va avec, et l\'odeur épicée du jerk chicken brûlé , à l\'avant à une dizaine de mètre un mur de haut parleur ...tout vibre, mais tout n\'est pas sujet à inquiétude : on vient de se rendre compte que les rythmes à deux temps incommodaient les moustiques....cette découverte mérite attention...
Le spectacle est devant nous mais nous faisons aussi parti du spectacle , certains nous adresse des saluts caribeens , nous leur rendons comme si on se connaissait d\'avant la naissance d\'Adam .

Vincent a oublié d\'ajouter dans sa description de cette soirée d\'enfer, entre les décibels et la fumée du poulet jerk, que les néons des toilettes et de l\'entrée du dancing nous éclairent pas de problème puisque nous faisions partis du décor. Les phares des voitures ne nous épargnent pas plus, ils nous arrivent en pleine face, le parking lui aussi est à quelques mètres de l\'arrière du bateau. ....Comme la brise est douce et que nous sommes solidaires avec le peuple jamaïcain pour sa lutte de libération des décibels, nous restons assis dans le carré, stoïques mais pour combien de temps? Il paraîtrait qu\'une soirée folle dance peut durer jusqu\'aux petites heures du matin!!!
Mais que pouvons nous dire ou faire, rejoindre nos couchettes nos boules Quiès bien au creux de nos oreilles et laisser le prince reggae roi ce soir entrainant les danseurs dans le rêve d\\\'une Jamaïque libérée!

mardi 8 janvier 2013

Fin 2012 à NYC et début 2013 en Jamaïque

 Pour boucler notre séjour a NY et finir l'année en beauté avec la famille et les amis d'Aparna, nous nous sommes retrouvés dans un petit restaurant le "Quarter" une adresse à retenir mes amis! situé dans Greenwich village et tenu par un ami du frère d'Aparna. Une soirée qui comme le mariage restera gravée dans nos souvenirs.  L'ami cuisinier de Mohan (frère d'Aprna) qui a fait ses classes dans un restaurant de Cannes, nous a servi un repas des plus succulents. Le passage de l'année 2013 s'est fait dans un certain délire de fin d'année,  coiffés de nos couronnes scintillantes, de nos chapeaux haute forme,  
fatigué Antoine de sa journée à NY
enguirlandés avec nos colliers de plastiques autour du cou et pour ajouter à l'ambiance débridée,  nous avons joué du  turlutu, dansé sur des airs de Joe Dassin.  Le marié, lui était déchaîné et a invité sa nouvelle épouse à danser sur une table.  Mais la plus déchaînée, la plus hilarante,  celle qui marchait un  peu croche dû à une récente intervention au genou,  Claudine,  ma très chère cousine, nous a donné un spectacle toute en couleur (photos ). Minuit a sonné et comme  pour Cendrillon, notre carrosse nous attendait pour repartir vers notre hôtel, l'année 2013 démarrait sous le signe du plaisir!!


Claudine la reine de la soirée
1er janvier, dernier petit déjeuner en famille, un dernier au revoir aux charmants parents de ma belle fille, chacun repart vers sa propre destinée.  Pour nous,  peut-être les plus chanceux, nous nous délestons de nos tuques et mitaines, de nos tenues de mariage pour entreprendre un voyage  léger, genre maillots de bain et crème solaire.  Deux départs à JFK , celui de ma
les jeunes mariés moins dignes
que pendant la cérémonie
cousine qui elle s'envolait vers l'Europe et l'équipage de Meijoceane avec comme destination la Jamaïque. Comme nous étions pas mal en avance et qu'il était midi passé, l'idée de manger une dernière bouchée ensemble nous paraissait bonne . Mais saviez-vous qu'à JFK, il est impossible de prendre un café et même de s'assoir , alors fini les derniers mamours d'amoureux, la dernière larme de séparation. Claudine a pris son avion et nous nous avons eu beaucoup de chance de trouver 3 bancs et piquer un petit roupillon en attendant 17h pour l'enregistrement. Enfin le départ, nous avons pris place dans l'avion, l'avion recule mais un drôle de bruit se fait entendre comme si les moteurs étaient entrain de rendre l'âme. L'avion revient à la case départ et c'est l'attente, des mécaniciens montent et descendent on l'air de bricoler et vers minuit, on espère que l'avion est réparé parce que nous voilà dans les airs!

mercredi 2 janvier 2013

Mariage indien dans le New Jersey




Dimanche 30 decembre 2012



Salle de reception de Edison 4:00pm


Des amis de Guillaume et d'Aparna ceux des parents , venus de partout, du Japon, de France, du Canada, d'Israel de Belgique, ......et de presque tous les états des Usa sont deja dans la salle. Chacun est sur son 31, les femmes pour la plupart ont choisi des tenues indiennes, sari ou tuniques.
La ceremonie débute par l'entrée du mari suivi de sa famille, le prêtre brahmane explique le deroulement de la célébration et ce que chacun doit faire. Des colliers de fleurs sont offerts par la famille de la mariee pour nous souhaiter la bienvenue. Guillaume est magnifique, paré comme un maharaja, longue tunique de soie blanche, pantalon blanc ample à la taille très
serrée au dessous du genou , des babouches rouges aux pieds, et une coiffe ecarlate directement sortie d' un palais du karnataka . Lentement nous nous dirigeons vers l'autel sorte de scène bordée de 4 pilastres, coiffé d'un dais et drappé de tentures de soie rouge, le mantapa.
L'assistance est surprise, étonnée de voir Guillaume néophyte en théologie hindoue, porter avec autant d'élégance, de prestance et de solennité cet appareillage d'apparat.
Le prêtre officie tantôt en sanskrit, tantôt en anglais la traductrice s'emploie à nous informer des temps forts de la liturgie.
Ganesh le fils de shiva et de parvati représenté avec une tête d'éléphant, celui qui ecarte tous les obstacles est invoqué pour que le mariage soit une réussite. La mariée n'est toujours pas là, ces instants sont dédiés à l'accueil du mari par la famille de l'épouse. Le prête est tout à son office concentré, récitant les prières et psalmodiant les chants sacrés : le mangalastaka.
Aparna est attendue, la rumeur enfle, puis d'un seul mouvement on découvre l'héroïne du film. Vêtue d'un ample sari de brocard émeraude, brodé de mille pierres, drapée d'une longue echarpes de soie verte, droite altière elle s'avance telle une reine. sur sa tête une parure de perles et de fil d'or, sur la nuque une longue tresse fleurie. Aparna est fardée de façon éclatante, ses yeux brillent. L' émotion est réelle.
Les époux se rejoignent mais un voile les sépare encore. Le prêtre entame un récitatif. Et après quelques minutes d'incertitudes concernant l'ordre des rites à observer le voile se lève enfin et la mariée découvre son promis. Selon la tradition les époux ne se sont pas encore rencontrés et bien sachez chers lecteurs qu' a la fin 2012 dans le New Jersey ce n'est pas vrai et cela les évènements à venir nous le confirme déjà sans ambiguïté....
La célébration se poursuit avec des prières et des chants autour de la flamme sacrée. Une fois les hommages a Vishnu, Shiva, Ganesh , Parvati, à tout le panthéon hindous les convives s'égaillent autour d'un somptueux buffet et puis d'un délicieux repas ....végétarien pour notre plaisir à tous
Ce fut grandiose, insolite, émouvant, cela pourrait me rendre nostalgique d'être orphelin d'un rituel plusieurs fois millénaire ,secret, mais extraordinairement vivant et coloré.

un beau couple:Aparna et Guillaume



la mariée est menée vers son futur

toute la famille de Guillaume

les frères et soeur avec le prêtre

mardi 1 janvier 2013

Autoroute 15 : NYC - Montreal




La douane de Lacolle, autoroute 15 NYC, Montreal ,USA
Mardi et Mercredi une tempête historique s'est abattu sur le NE de l'Amérique du Nord. Le Quebec s'est retrouvé sous une très grosse bordée de neige , la plus grosse depuis plusieurs hiver, spectacle grandiose, activités au ralenti, un système de transport paralysé.
Pendant 2 jours aucun autobus n'est parti de Montreal. Tout les voyageurs bloqués se sont donc présentés le jeudi 28 au matin à partir de 6 heures à la gare routière.
A notre arrivé à 7:00 une file d'attente de plus de 200 m nous attendait, et cela ne laisse présager rien de bon.
C'est seulement à 10:00 que le bus de l'Adirondack Trailway a démarré....premier arret sur la rive Sud du St Laurent car pour ne rien arranger on s'est retrouvé sur la ligne "local" la run du laitier en québécois pur langue...
11:00 nous arrivons à la frontière, congestionnée, un flot de plusieurs centaines de voitures s'écoule lentement, sur le coté une longue, la file d'autocar est immobilisée. L'attente commence une heure , deux heure, toute les 45 minutes nous avançons de quelques dizaines de mètre puis de nouveau l'immobilité, le chauffeur du bus nous dit d'être patient car cela va être long. Dans un premier temps c'est l'inquietude puis au bout de 2ou tris heures une triste résignation s'installe, l'ambiance est pesante. L'apres midi s'avance, et notre position avance par bond de quelques dizaines de m, la barriere s'approche, on arrive au poste de douane" welcome to america"......
Pendant ce temps le flot des voitures s'est résorbé alors que la file des autobus s'étire encore très loin derrière nous. Dans ce pays la norme est le voyageur en famille avec sa voiture un gros 4x4 de préférence, et visiblement pour les douane US les passagers d'un autobus sont des parias, désargentés, handicapés et dangereux qui doivent poireauter, pendant pour notre cas 5h, pour expier je ne sais quel forfait anti US.
On repartira de Lacolle quel nom prédestiner pour un endroit ou l'on est scotché par un système absurde, à la tombée de la nuit.
La faim nous tenaille car imprudent nous n'avons rien emporté à manger. ni à Plattsburg, ni à Glen Fall, ni à Saratoga on ne trouvera un quelconque réconfort , et c'est seulement en arrivant à Albany à 9h du soir que nous pourrons prendre un sandwich en profitant du changement de conducteur...
11:30 NYC bus terminal. Ce pays peut etre insupportable mais quand on arrive à Manhattan on est fasciné, il y a une sorte d'atmosphère envoûtante, cette ville n'est pas anonyme, pas banal, le spectacle est urbain gigantesque mais aussi dans la foule, intrigante
Penn Station une heure moins le quart nous prenons le train pour le New Jersey, 40 minutes de trajet. Les wagons sont bondes ce qui met le contrôleur qui se félicite publiquement et a haute voix du tres bon chiffre de passager ce soir il est de très bonne humeur.
Guillaume nous attend, à 2h 30 on arrive au Marriott à Edison. Son dévouement à venir nous chercher, son accueil et son sourrire nous redonnent espoir. La vie reprend.
Quelle journée, « what a journey! » Et là on partage une chambre avec Marianne et Claudine