jeudi 2 mai 2013

Meijoceane au sec - 1er Mai 2013.

Depuis ce matin notre bateau est au sec au chantier de Jolly Harbour. La sortie de l'eau s'est passée sans problème. Il faut dire que le personnel est extrêmement compétent, qu'ils connaissent tous parfaitement la manoeuvre ce qui n'est pas étonnant vu le nombre de bateaux qui choisissent Antigua pour se mettre à l'abri des ouragans.
On a passé les jours précédents à nettoyer, vider, laver, traiter, démonter bref on prend toutes les précautions pour éviter qu'une nouvelle mésaventure ne se reproduise.
On prend aussi des petits breaks pour visiter Antigua qui nous plait beaucoup, pour nous baigner dans des eaux ....tropicales, pour siroter des rhums enivrants.
Au delà de ces clichés c'est une ile où la nature aime se déchaîner...
Séisme au petit matin.
2:45 am du matin le lit se met à trembler, les fenêtres vibrent. La secousse nous sort de notre sommeil, cela dure une poignée de secondes. On s'interroge...On vient de subir un tremblement de terre... C'est une première pour nous.
Le lendemain matin on a la confirmation : ce n'était pas l'essorage de la machine à laver qui devenait fou, mais bien un séisme de 5.3 de magnitude dont l'épicentre se trouve à 58kms de profondeurs vers Barbuda....pas de dégât, pas de tsunami , uniquement un étonnement. La plaque caraïbes est en collision avec la plaque nord américaine.
Il y a aussi les précipitations.
On a l'impression que la saison des pluies a commencé et il ne nous reste comme souvenir de la saison sèche que les intervalles entres deux averses.
Toute cette humidité ne facilite pas le travail sur Meijoceane. Dès les premières gouttes on est obligé de fermer toutes les ouvertures du bateau est là vous pouvez facilement imaginer la moiteur qui s'installe à l'intérieur.
Heureusement Cecile prévoyante, a trouvé une maison à louer pour quelques jours dans un des villages lacustres. C'est une villa au bord d'un canal très agréable à vivre. Il y a une grande salle au rez de chaussée, qui fait office de cuisine salle à manger et salon, et deux chambres à l'étage, devant il y a une première terrasse pour prendre l'apéro et en dessous un ponton qui permet d'accoster en bateau. 4 fois par jour on fait le trajet en dinghy entre le chantier et la maison
Il fait un peu chaud, autour de 28/30°, mais avec le confort moderne, on arrive à rafraîchir les pièces. Mais qui dit canaux, averses, humidité, végétation abondante dit aussi .... moustiques. Normale l'endroit avant la création de la marina s'appelait Mosquito Cove.
Samedi matin on quittera Jolly Harbour direction l'aéroport de St Johns. L'équipage de meijoceane va se disperser. Les uns Marianne et Christophe rejoindront Montreal et Edmonton, Cecile et moi on retrouvera la France éternelle, mais surtout nos amis et notre famille.







mercredi 24 avril 2013

Antigua - mardi 23 avril 2013

Ça y est nous sommes arrivés au terme de notre voyage de cette année. 1200 miles nautiques soit 2200 kms dont 90% en direction de l'est.
Dernière étape: Nevis Antigua 50 mn
Au reveil , bien abrité de Nevis peak le vent est nul, la mer plate, tous les voiliers à l'ancrage sont sur le départ, les voiles dejà hissées, on sent que pour la plupart les mauvaises conditions des jours précédents ont trop duré et l'envie de bouger anime tous ces marins. On ne fait pas exception.
Au dernier moment on decide de contourner Nevis par le nord et d'emprunter le cut, The Narrows entre St Kitts et Nevis. Ce passage a mauvaise réputation, mais les conditions sont bonnes, et surtout comme nous faisons de l'est, que les vents sont du même secteur cette route nous donne un avantage de quelques degrés pour Antigua.
Passé les Bobby rocks nous nous retrouvons avec la houle du large, courte, forte et rouleuse. Meijoceane tangue d'un bord sur l'autre. La grande voile avec 2ris permet de caler le bateau sur un bord et de limiter le roulis. On a 45 mn à faire, c'est la dernière traversée de notre voyage, alors on prend notre mal en patience.
Antigua mettra longtemps à se découvrir.
Vers midi le vent était supposé diminuer...on ne s'en est pas vraiment rendu compte. Pendant 9 heures on a eu droit à des vents autour de 15/20 knts, avec des bourrasques soudaines.
Le nouveau rapala installé par Christophe fait parler de lui: un premier poisson est accroché dans le cut, hélas il se décroche lorsqu'il est proche du bateau. La deuxième prise sera un barracuda de 80 cm que nous remettons à l'eau car c'est un poisson que l'on ne mange pas dans les caraïbes. La troisième touche sera la bonne. Christophe bataille durement, jure des calices et encore des calices, la prise est bien ferrée. il nous ramène au yoyo un superbe thon. Les pêcheurs sauront reconnaitre qu'au yoyo remonter une belle prise est un exercice plutôt physique. On se prend à discuter recette. Pour les uns ce serait mieux en sushis, pour les autres en steak, mais pour finir on le préparera en ceviché. Cette pêche a animé notre traversée et rendu tout joyeux Christophe.
À 15:00 jolly Harbour est devant nous. Au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la baie la mer devient plate, elle abandonne ses teintes gris-bleutées pour retrouver sa couleur traditionnelle : l'émeraude
Douanes, immigration, port Authority, marina à 17:30 les formalités terminées on se met à quai à Jolly harbour. Ouf le punch est bien mérité, on trinque au bateau qui a bien remplit sa mission, et nous a amenés jusqu'ici.
Nos premières impressions sont plutôt bonnes, l'endroit parait sympathique. Meijoceane coulera des jours heureux ici.





lundi 22 avril 2013

Nevis Dimanche 21 avril 2013

4 jours de pluies tropicales, 4 journées pendant lesquelles nous avons passé notre temps à fermer les hublots puis les réouvrir. Nous avons profité de ce contretemps pour passer des bons moments avec Aloha Spirit. Nous avons aimé la rencontre avec Eugene et Julie, avec les enfants Eugene 3 et Camille, les 5 à 7 ou les séances d'aquarelle .
Nous avons quitté le quai de Port Zanté vers 10:00 direction Nevis. sitôt dans la baie de Basseterre les bourrasques de vents nous surprennent. Un bon 25 à 30 knts dans les surventes nous pousse à nous mettre à l'abri à Ballast Bay . La séance d'ancrage a duré un peu longtemps: on s'est repris à 4 reprises pour s'accrocher.
Dans l'apres midi le vent s'est calmé alors on est reparti pour Nevis où nous avons pris une bouée en fin de journée
Comme d'habitude la pêche ne fut pas au rendez vous et ce n'est pas faute des efforts de Christophe qui avait acheté le rapala miracle. Mais les poissons continuent de se jouer de nous. Peut être cela vaut il mieux pour les réserves halieutiques.
Le soir séance de bridge
Traversée pour Antigua mardi 23 normalement la der de cette saison car nous devrions laisser le bateau à la marina pour quelques mois.....

samedi 20 avril 2013

La saison des pluies a commencé

Hier nous avons eu de bonnes ondées, relativement de courte durée, mais aujourd'hui il pleut sans discontinuer. Pas une de ces petites pluies fines bonnes pour les salades, mais une bonne pluie tropicale, celle qui transforme les caniveaux en torrents tumultueux.
La petite marchande de légumes a bâché son étal et regarde tomber la pluie, elle attend, résignée. Les touristes qui sont arrivés ce matin avec le '' carnival glory'' errent dépites dans les rues de Basseterre, courant d'abri en abri.
Hier on a réservé un taxi pour faire le tour de l'ile. Ce fut intéressant. La cote au vent, celle qui regarde l'Atlantique est marquée par les anciennes exploitations de canne à sucre, aujourd'hui disparues. Reste le petit train, à voie étroite, reconverti en ''scenic railway''. On comprend l'attachement des britanniques pour cette ile qui par ces paysages verdoyants rappelle l'Angleterre. Autant l'ile de Saint Martin est sèche autant Saint Kitts est arrosée.
Comme il ne fait pas un temps à mettre le nez dehors on s'est replié dans le bateau. Les diverses gouttes d'eau qui perlent par les joints de capots ou ceux des hublots me donnent à réfléchir : pendant les longs mois pendant lesquels on va laisser Meijoceane seule, les gouttes de pluies qui s'insinuent risquent de nous donner de nouveau tracas. Il va falloir traiter l'affaire avant notre départ.
Le joint que l'on avait remplacé sur le capot avant avec Jacky fait bien ''sa job'' la cabine avant est maintenant sèche, restent deux ouvertures dans le carré qui sont récalcitrantes.
On pensait partir demain matin pour Nevis mais comme la meteo n'est pas bonne avec des vents autour de 22 knts et des grosses précipitations, il se peut que l'on reste à quai à Port Zante.
Par contre il semblerait que les conditions soient favorables pour traverser sur Antigua à partir de Lundi alors on va attendre.....

jeudi 18 avril 2013

Saint Kitts mardi 16 avril 2013

40 miles au sud de Saint Barth. 7:00 du matin c'est au tour de meijoceane de jouer. Et ce fut une belle navigation avec des vents au largue de 15 à 20 knts, réguliers, une mer pas trop creusėe, et un ris pris dans la grand voile, un equipage attentif...Un bon moment de navigation....seule notre ligne de peche est restee bredouille malgré les efforts de Christophe!
Encore heureux que Meijoceane soit un bon bateau.....
Depuis Puerto Rico avec les USVI, les BVI, Saint Martin, Si t Maarteen, st Barth nous sommes allés de colonies en colonies. Avec Saint Kitts on redécouvre des pays plus authentiques, indépendants, sans "argents braguettes" * et surtout on retrouve, içi à Basseterre ce parfum creole, celui que l'on avait aimé en Jamaique. Des petites rues, des maisons de types coloniales, une belle place de l'indépendance, des taxis co, la capitale a un certain charme. On croise de nombreux rastas, alors vous comprendrez que pour nous il y a un petit air de Porto Antonio. Mais il y a aussi de nombreuses constructions démolies, comme le témoignage des nombreux ouragans qui traversent l'ile chaque saison.
Il y a aussi l'eternel quai pour les grands cruisers, à notre arrivée il y en avaient deux qui ont levés l'ancre à 6 heures du soir, ce matin â leur place un immeuble flottant de 15 etages. Les vendeurs de souvenirs ont le sourire. Les petits singes poseront sur les photos avec ces touristes fraichement débarqués de Miami.
À coté de nous, sur le même quai des pêcheurs kittinians déchargent leurs langoustes, dans les paniers il y en a des dizaines, des moyennes, des grosses, quelques unes énormes. On ne résiste pas et l'on s'offre pour le souper du soir 4 beaux spécimens. On n'a pas de chaudron de bonne taille mais on se debouillera. Pour Christophe cela ne peut aller qu'avec un beurre aillé..qu'à cela ne tienne on le fera.
Plus tard . Aloha spirit un voilier québécois du réseau du capitaine s'est mis à quai à coté de nous. L'occasion d'une bonne jasette.
Apres le rhum orange quotidien on s'est attaqué à nos langoustes qui étaient succulentes presque trop grosses. On a même garde de la chair pour agrémenter notre salade de midi....

* argent braguette et l'appellation antillaise des allocations familliales.



lundi 15 avril 2013

L'anse du Colombier St Barth 12 mars 2013

St Barth le retour. Au matin après une nuit à l'ancre un peu rouleuse nous avons repris notre migration... vers l'anse du Colombier. 20 miles avec un bon vent au bon plein entre 15 et 20 knts, mer avec des creux parfois bien marqués mais agréable. Quand la houle arrive de coté, que le bateau monte sur sa crête pour redescendre gentiment il n'y a rien à redire même si les creux font 2m.
L'anse du colombier est une vaste crique presque circulaire ouverte à l' ouest, et bordée sur les trois autres directions par des mornes volcaniques. D'ailleurs les spectacle des basaltes, des pouzzolanes qui chevauchent des amas de cendres et scories est instructif pour les amateurs de géologie.
Le sables est blanc, les fonds transparents, l'eau émeraude, la mer est à 25 °. Nous avons passé une bonne partie de la journée dans l'eau, juste de quoi rendre jaloux nos amis qui sont encore dans l'hiver.
Par un bon sentier à flanc de falaise sur la cote nord on rejoint la baie du Flamand. Un joli petit village caché dans la végétation avec un beau ressorts et quelques villas de bons goûts. La plage est bordée de palmiers. Sur cette côte très découpée qui ressemble à la Bretagne du nord les rochers sont battus par la houle, la mer est agitée, les vagues se brisent sur les écueils.
Heureusement que nous étions sur une bouée car dans la soirée le vent s'est levé, les haubans se sont mis à siffler, et à l'anenometre on a pu constater que dans les rafales le vent montait à 27 knts.
Dimanche matin on s'est déplacé dans la rade de Gustavia. Pour trouver un trou pour mettre son ancre ce fut tout aussi compliqué que lors de notre dernier passage. Il y a toujours autant de bateaux.
Au programme découverte de l'ile.
Il y a une fenêtre météo pour traverser sur St Kitts mardi prochain. On se motive déjà pour la saisir.








mercredi 10 avril 2013

La croisière continue

Marianne et Christophe sont arrivés lundi dernier. Nous avons été occupés un bon bout de temps pour préparer les navigations à venir, avitaillements en tout genre. Mardi 14:30 nous profitons de l'ouverture du pont de Sandy Point pour quitter le lagon de St Martin. Avec plaisir car la végétation aquatique commençait à se sentir chez elle sur la coque de Meijoceane. On a déjà une petite bande de salade sous la ligne de flottaison.
Nous avons arrêté notre route pour les semaines à venir. Tout d'abord on a pris nos billets d'avion pour rentrer en France le 6 mai de Pointe à Pitre en Guadeloupe. nous serons le 7 en France.
Nous laisserons Meijoceane à la marina de Jolly harbour à Antigua. On lui a choisi un paradis fiscal pour qu'elle se sente bien parmi le luxe, la volupté, et la fraude....
Notre premier bord n'a pas été bien long puisque nous nous sommes ancrés dans la baie de Grande Case à 5 mn du marigot. Mais on voulait venir au dernier Mardi de Grand Case qui sont une sorte de marché nocturne avec plein d'artisans, de musique et de BBQ .
Les ribs étaient très bons...
Nuit venteuse . Au petit matin on se réveille avec des bonnes rafales de 25 knts et certainement davantage au large. Depuis une dizaine de jours les vents sont bien établis avec des moyennes de 15 à 20 knts. La mer au large est agitée avec des creux de 2 m à 2.50 m, et 5 beaufort pour les amateurs de chiffres précis. Les lecteurs de notre blog savent que faute d'etre expérimentés nous avons accumulés des expériences, diverses et variées, aussi pourrait-on naviguer dans ces conditions qui ne sont pas extrêmes, ce n'est pas le cap horn, mais pourquoi nous faire mal alors que nous avons un peu de temps pour rejoindre Antigua.
Alors on opte pour une grande navigation de 2 mn pour l'anse Marcel. On a quand même le loisir de voir que les vents sont bien là et la houle du large, aussi . A l'ancrage une tortue vient nous saluer.
Au programme de ce jour: exploration des fonds marins avec masque et tuba.

vendredi 5 avril 2013

Saint Martin - Petits travaux en tous genres

Nous sommes toujours dans le lagon de Marigot, sur une bouée, et les jours se suivent et se ressemblent.
Il vente... rien de bien méchant, mais rien non plus de bien intéressant pour prendre le large. Alors en attendant on visite et on bricole et il y a toujours à faire.
Nous sommes allés en ferry visiter Anguilla. île indépendante à quelques miles de St Martin. Certain pays sont chanceux avec le climat, des ressources et un environnement favorable . Anguilla à la loterie n'a rien gagné. Ile calcaire dépourvue de terres agricoles, karst aride recouverte d'une faible végétation , éparse et buissonnante, la cote n'offre que très peu d'abri pour les marins, il n'y a pas vraiment de port, par contre les plages sont de toutes beautés. Un peu déçu, on est rentrés le soir même.
La tête de mat nous a bien occupé. Jacky est monté deux fois tout en haut, à 18 m. Une première fois pour enlever des petits bouts de cordage brisés qui un jour nous auraient bien embêtés, et pour changer notre feu de route trop faiblard. Et une deuxième fois pour rien car on a remis le feux qui était en place. Pour changer le bloc lumineux au complet il eut fallu percer des trous et et faire des adaptations en tête de mat...Chose facile à réaliser sur le plancher des vaches mais mal commode suspendu à un ''fil''.
Aujourd'hui au programme la transformation de la table du carré. On a reçu le pied de table télescopique il faut maintenant l'ajuster. Restera à faire de cette table un couchage confortable pour nos prochaines visites.
Jacky et Beatrice se sont envolés hier pour la France après un séjour très agréable, Marianne et Christophe notre neveu d'Edmonton arrivent Lundi prochain. Avec eux nous descendrons vers le sud....
Déjà nous surveillons la meteo qui pour l'instant laisse à désirer.


samedi 30 mars 2013

Il pleut sur St Barth

Vendredi 29 mars Gustavia Capital de St Barthélémy 15 miles au sud de St Martin.
Belle traversée, vent au bon plein, 7 knts de moyenne, on sent Meijoceane heureuse de retrouver des allures clémentes et par conséquence l'équipage est tout sourire.
On pose notre ancre en compagnie de plusieurs dizaines de bateaux. L'endroit n'est pas exactement un site vierge.
Au fond du port de Gustavia du nom d'un souverain suédois à qui Louis XVI avait vendu l'ile on retrouve les superyatchs de la Bucket Cup, régate qui met en compétition des Classe J bateaux de l'americas'cup version vintage , certains que l'on avait deja vu à Virgin Corda.
La ville est coquette, propre, fleurie, les maisonnettes basses jaune citron, roses, bleues azur, oranges ou vert pistache, les balcons peints en blanc, toutes ces couleurs donnent aux petites rues un air de village de poupées. Derrière de hautes collines à la végétation sèche protègent la capitale des fureurs cycloniques.
Les commerces sont fermés pour cause de Vendredi Saint. Même les luxueuses enseignes Rollex and Co respectent les traditions religieuses... seulement pendant l'heure de la sieste. faute de trouver une épicerie et une boulangerie ouvertes , on décide de faire notre avitaillement le lendemain.
Samedi 30 Mars , il pleut sur la jet'set. On s'est réveillé ce matin avec des bonnes bourrasques de vents et après quelques grains tropicaux un bon crachin breton s'est installé...pour toute la journée?
On hésite à traverser la baie en dinghy car en plus de la pluie qui n'arrête pas de tomber on est certain d'être copieusement arrosé par le clapot. Par ces temps humides, être à l'ancre et se déplacer en annexe c'est un peu la double peine, on est douché par en haut et trempé par en bas, on arrive à destination mouillé jusqu'au os., et quelque fois il faut même écoper car les annexes se transforment rapidement en baignoires.
Nous on attend que les grains cessent, alors on lit, on écrit, on scrute le ciel et on rêvasse à nos amours passés, présents et à venir.

Tintamarre / ST Martin 28 mars 2013

Nous avons passé une bonne nuit à l'ancre à l'Anse Marcel, côte nord de St Martin, en face du Radisson Blu. Cette anse profonde, cachée, bien protégée des Esterlies, les vents d'Est et de la houle, encadrée de hauts mornes ( nom des collines dans les Antilles ) abrite un ensemble hôtelier haut de gamme avec en prime une marina toute moderne. Le tout est de bon gout, fleuri, et soigné.
Au petit matin nous levons l'ancre en direction de l'ile de Tintamarre à quelques miles de St Martin. Cecile est à la barre, seule, le reste de l'équipage revasse. De loin Nous repérons des bouées libres mises en place par le Parc Naturel. Des tortues nagent en surface et la transparence de l'eau nous aide à les suivre dans leur apnée.
Equipés de masques, tubas et palmes nous rejoignons la très belle plage de sables dorés de Tintamarre. Matinée de snorkeling entre coraux et rochers
Jacky essaie de jouer avec les tortues mais se garde de les accompagner dans leurs plongeons. Il les guette, les suit, attend leurs remontées pour respirer et tente de les suivre à la nage. Les tortues ont l'œil noir , elles s'interrogent sur les intention de l'intrus.
Sur le pont de Meijoceane nous observons le manège.
Au depart nous avions pensé nous mettre dans la soirée, à l'ancre à St Barth mais la douceur de Tintamarre nous a fait changer de plan. On décide de passer la nuit avec nos étranges amies carapaçonnées.
St Barth sera pour demain.






lundi 25 mars 2013

Traversée vers Saint Martin. 23 mars

Quitter les Iles vierges nous pèse un peu tant la navigation y est plaisante et les iles attachantes mais météo et calendrier nous poussent à partir vers St Martin 80 mn et.....toujours à l'est donc toujours vent de face!
le départ est prévu à 3 heures du matin mais la lune qui était commandée nous fait faux bond, alors nous levons l'ancre en slalomant entre des voiliers et yachts un plus impressionnant que l'autre et en faisant en sorte de ne toucher personne!
Meijoceane sort doucement du Gorda sound à Virgin Gorda . le moteur tourne et nous hissons également les voiles. ce sera ainsi jusqu'à St Martin 15 heures plus tard. la traversée se passe bien malgré une mer hachée qui rend malade une partie de l'équipage...Devinez laquelle!
pour entrer dans la baie du Marigot il faut passer sous un pont ouvrant. La dernière ouverture est à 17h30 alors nous sollicitons notre moteur pour ne pas rater ce passage ....Le responsable du pont nous dit sur la VHF qu'il ne pourra pas nous attendre bien longtemps mais ouf nous passons avec encore la grand voile hissée et le pont se referme sur notre arrière!
nous sommes en terre française, les communications avec la VHF sont beaucoup plus faciles....la visite sera pour demain dimanche....

dimanche 24 mars 2013

Gorda Sound BVI Regate 22 mars 13

Le plan d'eau entre les iles est parfait pour la voile. Il y a du vent mais pas trop. La mer ressemble à un lac. La houle de l'océan arrive difficilement à franchir tous les écueils.
Au loin de grandes voiles, beaucoup plus grandes que celles des bateaux que nous voyons habituellement, grises peut etre en kevlar , elles brillent, miroitent au soleil, se suivent, comme pour une régate. Le spectacle et grandiose. Les embarcation se rapprochent. Ce sont des voiliers d'exceptions. 40 mètres peut être davantage, ce genre de bateau font la plupart du temps les unes des magazines. Parfois on peut en apercevoir un ou deux dans les ports comme Antibes, Newport, ou fort Lauderdale. Mais les voir en course c'est plus rare. c'est un tres beau spectacle.
Le lendemain matin en arrivant à la hauteur de la passe du Gorda Sound les revoilà. 10, 15, 20 ils manoeuvrent, virent de bords, s'observent , c'est le départ de la régate. Notre route se dirige vers un magnifique bateau tout gris ultra moderne, il est tout proche, son mat en comparaison de celui de Meijoceane qui fait 18 m doit faire une trentaine de m, ses voiles immenses. Sur le pont l'équipage peut être une vingtaine de personne s'active et prépare un virement de bord. Tout en douceur le génois faseye puis repris sur l'autre bord il se gonfle sous l'effet de la brise, le bateau a changé de cap, il accelere et repart vers la ligne de départ.
Nous aussi on effectue notre virement de bord.... moins élégamment... Notre foc pendant quelques secondes bat durement, on reprend l'écoute et un autre cap. Nos routes se séparent car on ne s'est pas inscrit à la course.
Le soir, en dinghy on rejoint le ponton des superyatchs. On déambule ébahis à travers des bateaux tous plus beaux les uns que les autres, luxueux, majestueux, immenses, mais on ne manque pas de s' interroger sur leurs ports d'attache : George Town Cayman Island.....
Y aurait-il encore des paradis fiscaux?
Le gorda Sound encore une baie d'exception, avec son plan d'eau , ses plages, ses cocotiers et ses resorts. L'endroit à l'avenir fera parler de lui , vu les capitaux investis.




jeudi 21 mars 2013

The baths 20 mars 13 Magique

Virgin Corda se trouve à une dizaine de miles à l'Est de Tortola. Nous avons quitté Road Town en milieu de matinée et en 2 bords d'une superbe navigation on s'est ancré dans la baie de Spanish Town.
A pieds nous avons rejoint les Baths. C'est un vaste chaos granitique qui découpe le littoral sur plusieurs kilomètres. Les blocs sont parfois imposants, certains font une vingtaine de mètres de haut, d'autres plus petits; entre eux des dédales, des couloirs, des cheminées, de petits bassins, des piscines naturelles, des jacuzzis couleur émeraude. Les vagues se brisent sur les rochers les plus en avant, et elles se glissent ensuite ralenties entre tous ces blocs. L'agitation de l'eau est permanente, malgré cela sa clarté est incroyable, sa température idéale. Entre des zones rocheuses se cachent des petites plages de sable blanc. notre plaisir de la baignade est augmenté par l'exploration de petits passages secrets, surprenants....
Jeudi 21 Nous retournons aux Baths mais cette fois avec Meijoceane. Des bouées permettent aux bateaux de mouiller à quelques encablures de la cote. L'approche se fait en dinghy. Des bouées spéciales leurs sont réservées, puis les derniers mètres se font à la nage. On a préparé les masques et les tubas pour on l'espère une journée pleine et entière.
Un seul regret ne pas être avec des enfants. L'endroit est fait pour eux.



lundi 18 mars 2013

Jost van dyke. 17 mars 2013

Au nord de Tortola, Jost van dyke, une des innombrables iles des Virgin Island. Volcanique et escarpée comme toutes les autres, sa cote Sud offre de très belles baies ou ilots pour poser son ancre.
De Road town les voiles sont sorties, un bon vent nous pousse par le travers d'abord et ensuite tourne au bon plein. De belles allures, l'équipage est tout souriant. Jacky est perfectionniste: le premier reglage ne suffit pas, il lui faut soigner les details.
L'ile de Sandy cay est notre premier mouillage après 15 miles nautiques. Sable blanc, mer émeraude, cocotiers quoi les caraibes. Baignades et marche complètent la journée.
Nous avons choisi la baie de little harbour comme mouillage pour la nuit. Une passe d'entree bordée de coraux et ensuite entourée de hautes collines, une belle baie bien abritée nous tend les bras. Nous posons l'ancre satisfait de notre choix.
A terre le Sidney's. Bar vaut le déplacement. Encore un bel endroit à conseiller . Sidneys ou sa soeur nous explique le fonctionnement du bar : vous ouvrez le congélateur vous vous servez, vous choisissez votre rhum, les jus de fruits qui vont avec, la glace, le blender et vous confectionnez vous même votre apéritif. Belle confiance.
Encore un endroit ou le crépuscule peut s'éterniser jusqu'au milieu de la nuit.
Quand on decouvre Lillte Harbour on n'a encore rien découvert de Jost van dyke, on décide le.lendemain d'aller à la voile à Great Harbour pour une très longue navigation de 3 miles nautiques, le ville principale de cette ile de 200 hbts.
Great Harbour encore une belle baie bordée d'une longue plage, encore de sable blanc et de cocotiers. Je vais arrêter de dire que la couleur de la mer varie du bleu turquoise au vert émeraude pour ne pas lasser le lecteur. A terre une allée sablonneuse serpente entre les échoppes et les cocotiers. Jaunes rouges vertes ou bleues les petites maisons basses égaillent le paysage. Des chants s'échappent de l'église méthodiste. Les cantiques sont en harmonie avec ces paysages. Ils sont beau et chargés d'émotions. Il n'y a pas de port à proprement parler, mais des pontons pour accoster. On est Dimanche et on a l'impression qu'ici aussi le temps s'est arrêté. Les dinghys vont et viennent, des dizaines de bateaux sont au mooring ( bouée d'amarrage ). On est pas tout seul mais cette compagnie ne nous pese pas. Nos voisins Boaters ne se plaignent pas de nous alors on ne se plaint pas d'eux.
Comme il nous reste encore plein d'ile à visiter on décide de lever l'ancre après une nuit rouleuse et bruyante à cause de cette bouée qui raggait les flancs de Meijoceane.
Lundi 18 mars
Au programme une navigation de 10 mn avec un arrêt dans la Francis Bay sur la cote Nord de St John USVI.
Un grain nous accueille, les vents se mettent à forcir, les 20 knts secouent le gréement, le foc bat, on décide de rentrer la toile. Quelques minutes plus tard un magnifique arc en ciel barre le ciel.
nous n'irons pas à terre car Beatrice et Jacky n'ont pas de visa d'entrée et nous avons dejà expérimenté le manque d'humour des Coasts guard US.....
Retour à Tortola sur la cote ouest de l'île à Soper's hole charmante baie où nous avons trouvé difficilement une bouée d'amarrage juste en face de la marina pour passer la nuit.....
Il est temps d'aller à terre...Toutes les demies heures un grain nous tombe dessus....on est sous les tropiques.

samedi 16 mars 2013

Tortola 14 mars 2013

Capital : Road town . Nous nous sommes mis à quai à la marina de Moorings une société de location de voiliers et de catamaran. Comme on est en pleine saison de nombreux bateaux sont sortis. Il restait une place pour nous et on a pu ainsi faire réparer le dinghy qui perdait de plus en plus son air.
Mais surtout c'était mieux pour accueillir Beatrice et Jacky nos amis de la Mure.
L'endroit est surprenant, il y a une activité débordante : nettoyage, vérification, réparation contrôle des voiles, des moteurs, des instruments, sans oublier les bouquets de fleurs et les cadeaux de bienvenus à mettre dans les carrés ...Les bateaux vont et viennent, les touristes qui ont réservé un voilier arrivent directement de l'aéroport, et il faut que tout soit prêt pour appareiller sans attendre.
Meijoceane fait un peu tâche parmi ces Beneteaux presque neufs. Mais elle ne nous fait pas honte car on l'aime même si parfois elle est caractérielle, capricieuse et têtue comme un âne, car elle ne comprend pas toujours ce que l'on lui demande .....mais peut être que le commandement n'est pas clair dans ses ordres???
Jacky est un marin expérimenté. Il va nous aider à gérer les navigations difficiles, à prendre de bonnes habitudes, à réparer...... et avec Beatrice à tester les punchs antillais!..
Notre programme : les iles, et la première que nous allons visiter est Jost Van Dyke, ensuite nous irons au gré du vent ã Norman , à Virgin Corda, à Peter island ....Nous n'avons pas l'ambition de faire toutes les plages de rêves mais quand même on ne se refusera pas le plaisir de faire quelques mouillages dans des plages cartes postales.
Sans oublier la météo que l'on commence à étudier pour une traversée sur Saint Martin dans une petite dizaine de jours.

Saint john USVI. 13 mars

Une journée terrienne des plus agréable
c'est bien connu les marins fréquentent les bars et y font des rencontres.......c'est ainsi que nous avons rencontrés Judi et John, un couple d'américains retraites qui vit quelques mois par an dans leur charmante maison de Coral Bay au dessus de notre mouillage...
ils aiment leur île et nous ont proposé de nous la faire découvrir. proposition aussitôt acceptée. grâce à eux nous avons pu parcourir l'île, visiter une ancienne plantation de canne à sucre bâtie par les danois au 18 eme siècle puis admirer la cote nord de St John où sont nichées de splendides baies avec des plages de rêves. quelques regrets de ne pas y avoir ancré mais le capitaine craignait la houle du nord qui soufflait à notre arrivée.
retour à la mi journée dans leur adorable maison pour un lunch des plus sympathique arrosé d'un bon verre de vin.
Le soir nous les avons invités au Skinny legs restaurant . A première vue l'endroit ne se remarquait pas, caché derrière des baraques et des petites échoppes au bout d'un dinghy docks branlant et au milieu d'une sorte de terrain vague encombré de voitures usagées.
Mais des les premiers pas dans ce dédale nous sommes happés par l'ambiance. Un public comme on les aime : babs, hippies d'une autre époque, locaux habitués mais aussi quelques touristes comme nous boaters ou non. Skinny legs c'est un peu Bagdad Café dans les caraibes, un endroit ou l'on dirait que le temps va moins vite qu'ailleurs.
On a été sous le charme de Judi et John et aussi de l'ile, de sa "capitale" Cruz bay de son autobus qui pour un dollar vous transporte d'un bout à l'autre de l'ile sur une route étroite sinueuse et parfois avec des pentes .... Quoi une ile montagneuse.
Seul bemol notre mouillage où un petit swell énervant nous a ballotés de tribord sur babord sans cesse et sans pitié.

mardi 12 mars 2013

St Thomas St John US VI lundi 11 mars 2013

A la pointe du jour 3 bateaux de croisières sont arrivés à Charlotte Amalie. La noria des taxis co commençait, les vendeurs de rolex vérifiaient les plis de leurs pantalons, et les vendeuses de bijoux contrôlaient les présentoirs. Une journée bien ordinaire à St Thomas.
À 8 heures nous levons l'ancre direction Cruz Bay la prinicipale ville de l'ile de St John située sur la cote ouest, face à St Thomas. Distance à parcourir 12 mn.
Belle navigation mer calme vent 10 12 knts sur tribord. Le passage entre les ilots de St James bay est un peu etroit, mal pavé, alors on s'est aidé du moteur pour se faufiler entre les écueils.
Cruz Bay :nous sommes entrés et glissé dans l'étroit chenal de ce petit port de rien du tout où accostent les ferrys et on en est vite ressortit car il n'y avait aucune place pour Meijoceane.
La baie suivant s'appelle Great Cruz bay là aussi on a tenté notre chance mais en dehors des bouées privées il n'y avait pas plus de place que précédemment.
Alors quoi faire d'autre sinon de continuer et tenter notre chance ailleurs. On choisit après avoir regardé les vents qui forcissaient de nous diriger vers la cote Sud de l'ile. Les voiles sont ressorties et le vents nous pousse. Meijoceane va bien parfois elle se permet quelques pointes de vitesse à 7 ou 8 knts.
Dans notre guide de navigation la Salt Pond bay est présentée comme un des plus beaux mouillage de St John. Alors direction Salt Pond. Le guide précise bien que c'est un mouillage sur bouée car on est dans un parc national. L'ancrage ???
On se glisse dans un étroit chenal entre Kitell point et les recifs coralliens qui occupent le milieux de la passe. Très vite on fait le point toutes les bouées sont prises et il ne reste que peu de place. Nous tentons notre chance et nous nous ancrons.
A peine avions nous mis les palmes, le masque et le tuba........qu'une embarcation du Parc arrive et le garde nous ordonne de déguerpir ce que nous faisons bien vite!!!
nous irons donc nous ancrer à Coral Bay une vaste baie au fond d'un chenal bien protegé .
c'est un endroit étrange , repaires de rastas et hippies. En prenant un verre dans un bar sympa, un couple d'américains cool nous proposent de nous faire découvrir "leur" île mercredi avec leur voiture....une proposition que nous ne refusons pas....

Charlotte Amalie St Thomas

La ville est installée comme dans un amphithéâtre au pied d'une colline haute de 400m qui la protège des vents du Nord et de l'Est. La vaste baie est divisée en 3 parties, chacune séparée par de iles, les mouillages innombrables. La protection est impeccable. Le front de mer est animé , car c'est le principale route du pays. Il y a beaucoup de trafic. Tous les propriétaires de voitures, souvent des gros ''suburb'' l'empruntent pour aller de l'est de l'ile à l'ouest et inversement. On y roule à gauche ce qui est étonnant car on est au Usa. Derrière ce front de mer, il y a Main street et dans ce qui devait être autrefois des entrepôts, sont installés une succession de galeries de luxe, Rolex, Cartier, Gucci, Bulgari, louis Vuiton et encore davantage de bijoutiers que Place de la Madeleine à Paris.
Chaque jours 3000 à 4000 touristes débarquent des grands cruisers qui accostent le matin. Ils vont de magasins détaxés en boutiques free taxe. Comme à l'escales précédentes les mêmes marques proposaient les meme produites de luxes, chacun à le loisirs faire son étude de prix. Pour les plus hésitants, ceux qui n'arrivent pas à choisir entre un saphir, une émeraude ou plus à la mode une Tanzanite, il y a toujours la possibilités de faire ses emplettes à bord car les mêmes enseignes y ont également pignon sur la galerie marchande.
A 5 heures le cruiser sonne un coup pour rappeler son monde à bord, à 5:30 il corne 2 coup, enfin à 18:00 ce sont les 3 coups qui annoncent le depart. Demain nos croisiéristes seront à St Martin ou au Cayman. Une chance ils retrouveront Rolex, Cartier, Gucci, Bulgari et louis Vuiton.
Les taxis co ralentissent, l'économie locale prend alors sa pause et se prepare à l'arrivée le lendemain matin des nouveaux magasineurs.

dimanche 10 mars 2013

Les rumeurs de l'atlantique

Une barrière de corail, des ilots, une ligne de brisants sur lesquelles la houle de l'ocean se brise l'atlantique est là, sur notre bâbord, mais on est bien abrité. On a quitté Fajardo et Puerto Rico à 7:00 Du matin, sans regret. L'automobile y règne sans partage sauf dans le vieux San Juan que nous avons pu visiter après avoir laissé Marianne, Aparna et Guillaume à l'aéroport.....
nous voilà à nouveau tous les deux seuls sur le bateau.....pour une navigation de 40 mn pour st Thomas dans les USVi. L'ile de Culebra à 18 mn se dessine au loin. Les voiles sont sorties, une faible houle nous accompagne, nous sommes contents, tout se passe bien. Au fur et à mesure que nous avançons le swell qui rentre à la faveur des passes se fait plus présent. Des longues vagues de 1,5à 2 m nous bercent gentiment.
Derriere Culebra que nous laissons sur notre nord la mer redevient calme et plate. Nous restons concentres car entre l'ile et St Thomas une navigation de 20 mn nous attend.
de les vagues annoncées nous faisaient redouter le pire mais nous avons eu droit seulement une très longue houle celle dont parlent les navigateurs qui traversent l'atlantique . Meijoceane grimpe les cretes sans efforts et redescend doucement dans les creux. Le mouvement est presque agreable. On respire, on se detend le moteur se tait, le silence s'installe, seule la musique du vent dans les voiles nous tient compagnie.
Belle navigation .
Sous le vent des ilots et de St Thomas la mer s' assagit le vent reste présent et même il forcit. En nous même nous pensons que nous avons bien fait de partir tôt car les prévisions n'étaient pas bonnes pour la fin d'après midi. Cela se confirme.
L'entrée à charlotte Amali la capitale de St Thomas est surprenante apres ces semaines de navigation plutot solitaire. Ici ce sont des dizaines de bateaux de voiliers de mega cruisers qui sont amarres. Nous slalomons entre ces bateaux pour nous trouver une petite place a l'abri du vent du nord. notre nouvelle ancre fait merveille et l'ancrage "prend" du premier coup.....14 heures une vraie belle premiere journee de navigation. L'equipage est satisfait!!!!!



jeudi 7 mars 2013

Marianne - impression -1er partie du voyage


Du 1er janvier au 7 mars 2013.....de la Jamaïque à Porto Rico,



Enfin, la remontée vers l'est est terminée,  un ouf de soulagement pour l'équipage de Meijoceane! Pour tout vous dire , le jeune sud africain, notre voisin de bateau à  l'une des marinas de Fajardo, a trouvé plus difficile de faire face à ce vent de l'est que de naviguer du Cap aux Etats Unis. Tous les navigateurs vous le diront,  c'est une navigation difficile, Christophe Colomb,  grand navigateur qui à maintes reprises, a sillonné cette région a mis 28 jours pour aller des cotes d'Haiti à Santo Domingo, et pour passer le Cap Beata.

Que d'apprentissages à assimiler!! Il y a tout d'abord, ces termes de navigation très précis, on ne dit pas une corde quand c'est une amarre! et puis il y a toutes ces techniques comme celle des noeuds. "Non Marianne ce n'est pas un cabestan, regarde...." Bon,  hisser  les voiles, sans se tromper d'écoute, sans se pincer les doigts, je devenais pas trop mauvaise. Tenir la barre et ne pas faire demi tour. Et  les déplacements, parlons en , descendre dans le dingy quand celui-ci valse sur l'eau, une bonne fois j'ai manqué mon coup et j'ai fait un gros splash.  Mais la navigation ce n'est pas seulement des techniques à maîtriser c'est aussi l'aventure et les découvertes . Pour l'aventure, Vincent le capitaine n'est pas mauvais, il réussit à nous faire grimper notre  taux d'adrénaline de quelques degrés mais comme tout bon navigateur, on arrive toujours à bon port et contents.  Pour les découvertes? être sur la mer pendant des heures avec comme seul repère le GPS  on finit par devenir impatients de voir au loin cette bande de terre qui se dessine et se rapproche lentement trop lentement. On  finit toujours par accoster et sauter sur le quai, c'est comme mettre les pieds sur une terre inconnue,  qu'allons nous trouver, une plage, des douches,  une épicerie ?  allons nous faire des rencontres intéressantes? **
Mais nous sommes loin de l'époque de Christophe Colomb qui n'avait ni carte, ni moteur, ni sondeur de profondeur, ni connaissances des zones de cyclones, juste la voile et le senti des vents et la couleur de l'eau  et si j'en parle c'est que j'ai pris plaisir à lire sur ses voyages, sur l'histoire de ses expéditions. Une histoire qui m'a permis d'imaginer ce que pouvait vivre pendant des mois et des mois, ces hommes sur la mer Océane. Comprendre l'histoire des Caraïbes en visitant la cité coloniale de Santo Domingo et penser à l'usurpation de ces terres  au nom de la chrétienté, aux  échanges, toi tu me donnes ton or moi je te donnes des grelots et pour finir les massacrer.

C'était  loin d'être la croisière où assise sur le pont à contempler la mer et ses poissons mais tout compte fait l'aventure en valait la peine pour tout ce que j'ai appris et pour ce voyage au rythme de la météo et des vents sans oublier pour  la mise en forme et la perte de poids!!!

Merci au capitaine Vincent pour sa patiente et merci à son second Cécile qui comprenait mes inquiétudes.

***À venir, nous avons l'idée d'écrire une page de blog,  juste sur les rencontres marquantes  et bien sûr y glisser quelques photos.

MARIANNE

mercredi 6 mars 2013

Fajardo. Puerto Rico. 4 au 10 mars 2013

Notre dernier post date de Ponce. Depuis nous avons fait un mouillage à Salinas après une navigation de 20 mn tranquille. Nous sommes repartis à 4 heures du matin, à la noirceur afin d'arriver à la mi-journée à Fajardo distance : 60 mn . Navigation sans problème : voile et moteur. Fait nouveau nous avons reçu des vents de Sud Est qui nous ont permis de gonfler nos voiles.
Une arrivée juste avant la pluie, une vrai belle pluie forte tout d'abord et par la suite un crachin breton tenace qui a fait monter le taux d'humidité à son maximum.
Fajardo 4 marinas remplies de cruisers pour la pêche. Nous sommes à SunBay marina et nous profitons de ces jours pour refaire nos approvisionnements.
Et aussi réparer... Le dinghy qui a une faiblesse et qui perd son air....faire un peu d'electricité ... magasiner chez les shipchandlers du quartier...quoi un peu comme d'hab

Hier soir nous avons eu Aparna et Guillaume pour le souper à bord . Le rhum coulait sans retenue dans nos gosiers. Les pêcheurs d'a coté nous avaient vendu un beau red snapper et quelques petits poissons. Le ceviche était fameux et les petits poissons préparés dans un court bouillon coco excellent, avaient beaucoup trop d'arêtes. Il semblerait que plus le poisson est petit, plus il y a d'arêtes. Nous avons eu beaucoup de plaisir à les retrouver. Nous les avions quittés à New York le 31 décembre, depuis le bedon d'Apparna a pris du volume....

Jeudi nous irons visiter l'intérieur de l'ile : le parc de El Yunkes. Vendredi direction San Juan et l'aéroport. Nous accompagnerons nos deux jeunes ainsi que Marianne qui fait un bref retour de 3 semaines à Montréal . Nous la retrouverons à Saint Martin début Avril en même temps que Christophe, notre neveu d'Edmonton.

samedi 2 mars 2013

Ça y est on est a Puerto Rico 1 mars 2013



8:00 ce matin Ponce Yatch Club
24 heures apres avoir decolé de notre mouillage de l'ile de Saona on est arrivé grâce à notre vaillant Yanmar
Retour sur des événements pleins.
On a quitté la marina de Casa De Campo RD à 11:00 avec notre despacho de la marine de guerra, la visite de l'immigration, des douanes, des anti drogues et après avoir laissé 50 $Us
Navigation plein vent de face , faible, mer belle, temperature ideale, destination : l'ile de Saona . Les puristes auraient fait la route à la voile, mais bon faire le triple du chemin ne nous tentait pas trop. On a hâte que ces nav "à planter des clous" dans les vagues se terminent pour retrouver du plaisir.
Plage de Saona 14:00 cadre de carte postale , mer émeraude, cocotiers, sable blanc, paillotes, et dans la baie, ancrée une trentaine d'embarcations ....gros catamarans, cruisers, barques, et autres dayboats chargés de centaine de touristes qui viennent pour quelques heures des "ressorts" de Bahiaybe, de Punta cana et autres Yuma beach,. Sur place tout est organisé, sans electricité, les transats sont en place, les bars ouverts, les repas preparés par des dominicains qui demeurent dans des cantonnements toute la semaine. Toute l'apres midi, la musique s'en donne à coeur joie, la bière coule à flot, la pinacolada est servie fraiche ( la glace comme toute l'intendance précèdent les touristes et arrivent en bateau chaque matin)
On s'est ancré là où il restait un peu de place. La houle du large alimentent en continu des trains de vagues qui se brisent sur la plage . Le mouillage est très rouleur, Meijoceane se balance d'un flanc sur l'autre. Le confort est moyen. On espère qu'en fin d'après midi lorsque la brise s'essoufflera le roulis diminuera...
Plus tard , On choisit de mettre le dinghy à l'eau, de profiter du départ des touristes pour découvrir la plage. Les vagues poussent l'annexe qui surf les rouleaux et se remplit d'eau. Une fois le rivage atteint le dinghy est trop lourd pour le hisser hors des brisants. Le voilà mal pris, en quelques seconde il est plein d'eau et nous sommes pas assez costaud pour le sortir de cet embarras. Heureusement qu'un jeune dominicain passait par là avec ses muscles. Grace à lui on s'en est sorti une première fois. Ballade, chaise longue, très belle fin d'après midi. Le retour au dinghy est par contre flippant, les vagues ont repris l'annexe, creuser en dessous et reremplit son bord tout est à refaire : vider , écoper, tirer.
De retour au bateau, le roulis est toujours là.
La nuit sera difficile... Elle le fut. Pendant un moment on s'est interrogé pour bouger et trouver un autre ancrage. La cote sud de l'ile de Saona ne presente que de larges baies bien ouvertes, protégées des Nordests et des Esterlies mais pas de la houle qui rentre, certe attenuée mais bien présente.
On savait que la traversée du Mona Passage entre la Republique Dominicaine et Puerto Rico avait mauvaise reputation . quoi dire d'autre sinon que ce fut une navigation voile et moteur dure avec une mer croisée, des vagues creuses nous arrivant tantôt du Nord Est tantôt plus à l'Est et un vent autour de 15 knts. Pendant 5 heures nous avons bien souffert, et pendant les 20 suivantes nous avons pris notre mal en patience. L'équipage peu vaillant retournait vite entre deux quarts s'allonger sur les banquettes du cockpit en rêvant à la terre ferme. Puerto Rico est apparu à l'horizon à la fin de la nuit, au petit jour nous avons longé la cote sud et à 8 heures du matin on s'ancrait dans le port de Ponce.
Les US Borders And Immigration quoi la douane américaine est penible, à Puerto Rico elle ne deroge pas à son image. À trois heures de l'âpres midi on avait notre cruising permit et on pouvait enfin nous détendre, heureux d'en avoir finit avec ses longs bords, vent dans le nez. Depuis la Jamaïque nous avons fait 600 miles nautiques soit plus d'un millier de kms presque jamais dans de bonnes conditions.
Soirée sur les pontons, température idéale, bière exquise, et musique calypso.
Les navigations qui s'annoncent à Partir de Ponce seront plus courtes entre 10 - 15 miles et 40 mn.
De quoi nous rendre le gout du voyage en bateau.












dimanche 24 février 2013

quelques photos de notre escale a Casa del Campo


dure après midi sur la plage








 

 





Vla bon vent, le joli vent - dimanche 24 février 2013

Chose très rare, quelques jours de vents du sud sont annoncés pour jeudi prochain jusqu'à la fin de la semaine. On se prend à rêver de traverser pour Puerto Rico avec un bon vent de travers...
En attendant ..on patiente...
Andre Loth nous sachant à Casa de Campo nous a fait la remarque que ce n'était pas le village le plus authentique qui soit. C'est vrai, en effet nous sommes à quai dans une sorte de complexe de luxe. Des mégas yachts rutilants nous tiennent compagnie, les bateaux de voyageurs font exception, le personnel en uniforme est abondant, disponible, mais aussi très accueillant. Autour du port, le long des quais l'architecte, un italien a imaginé une réplique de Portofino avec piacetta et arcades qui abritent des magasins "chicoss". Plus loin des quartiers résidentiels avec des grandes maisons, trop grandes surement, cachees dans superbes jardins . Les fleurs du frangipannier embaument l'air, les orchidées s'accrochent aux troncs des cocotiers, les arbres du voyageurs partagent les pelouses avec les fougères arborescentes. tout est beau, manucuré.  4 golfs se glissent entres ces zones. Sur les routes qui serpentent entre fareways et résidences les gens se déplacent soit en gros 4x4 soit en cart de golf ( c'est pour l'écologie....) A Altos de Chavon l'architecte a reconstruit un village perché, clin d'oeil à la Toscane avec ruelles et campanile. Mais la magie des campagnes florentines ne prend pas , malgré un amphithéâtre d'inspiration romaine de 5000 places, tout est factice et sans vie....
Nous on attend notre fenêtre météo, alors on musarde en cart de golf,on lit, on se baigne on discute, on bricole et le temps passe sans mal.
Hier on a eu droit a un superbe défilé de carnaval. Celui au quel nous avions assisté à Jarabacoa était ...provincial, celui de casa de Campo remarquable. L'histoire de l'ile d'hispanolia est racontée en déguisements, en tableaux et en grimes de personnages historiques. Mieux que des mots qui sont difficiles à trouver pour décrire ces couleurs et ces danses, nous mettons sur le blog des photos de ce défilé

vendredi 22 février 2013

Depart pour Puerto Rico

Un petit mot pour les proches qui suivent notre voyage et qui parfois peuvent s'inquieter.....
nous devions traverser vers Puerto Rico ce WE mais les conditions meteo ne sont pas terribles alors comme nous avons eu notre dose de problèmes nous préférons attendre jusqu'a jeudi où il semble qu'il y aurait une bonne fenêtre....Donc on va attendre tranquillement ici à Casa del Campo et se préparer pour passer le Mona Passage jeudi.
Notre moteur s'est très bien comporté avant hier et il nous semble que le bateau est en bonnes dispositions.
A Puerto Rico nous devrions retrouver Aparna et Guillaume qui seront là bas en voyage de noces.
et puis enfin nous aurons terminé ce long périple vers l'est et les Antilles nous attendront......avec nous le souhaitons des navigations plus faciles et plus plaisantes.

jeudi 21 février 2013

Casa de Campo 20 fevrier 2013

Apres 2 tentatives sans résultat nous avons réussi à partir de Boca Chica. Non sans peine. Ce n'était ni le bateau, ni le moteur, ni l'équipage qui n'étaient pas opérationnels mais la marine de guerre dominicaine qui nous a joué la petite musique des abus de pouvoirs.
Pour bien faire nous avions prévenu la veille au soir que notre départ était prévu pour mercredi et que nous souhaitions lever l'ancre au plus tôt et que notre despacho pour 8 heures du matin serait le bienvenu.....toujours à cause des vents.
En effet ceux çi adonnent du large mais s'essoufflent le soir et tombent la nuit venue, une légère brise de terre les remplacent, elle cede sa place à la mi journée à des vents plus ou moins forts venant du large. Ce cycle est quotidien. Vous comprendrez sans dessin que la navigation le long des cotes dominicaines en remontant au vent est plus facile à l'aube que l'apres midi...
'El commandante X' est un tordu .
À 8 heures il arrive à la marina de Boca Chica, il a nos despachos dans les mains, il nous dit ''je vous rejoins à vos bateaux '' vos bateaux car nous avons decidé de faire route avec Sacherlotte un voilier de 16 metres mené par Eric son propriétaire homme d'expérience et très disponible , dans les affaires d'elevage de poissons à Cartaghena en Colombie. Angelo italien son beau frère et lucho colombien qui complete l'équipage. À ....9 heures .....personne....à 10 heures le voilà le ''comandante X'' qui se présente accompagné d'une équipe cynophile de la lutte anti drogue. Le chien a du mal à grimper sur le bateau. Apres des hésitations le voilà reniflant sautant courant dans tous les coins de meijoceane , nada visiblement il a hâte de ressortir car plusieurs fois il tente de monter l'echelle du carre, a chaque fois son maitre le récupère pour qu'il finisse sa job comme le dise les québécois.
A 10 heures on largue les amarres.
Belle navigation voiles et moteur vagues de 1 m à 1,5m vent à 30 / 40 °
Arrivée à Casa de Compo à 17 heures
Le moteur a bien fait son travail : température à 2000 rpm - 75 °

dimanche 17 février 2013

Un dimanche à Boca Chica et chacun à sa place!

La marina Zar Par se trouve entre la ville de Boca Chica et St. Andres, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, Santo Domingo.
Pour rejoindre le centre de Boca Chica nous avons le choix entre la route ou bien emprunter un chemin qui longe la plage et fait environ 2 kms. Nous avons choisi le chemin. La première partie c'est la plage des habitants, des jeunes et des moins jeunes qui habitent le quartier, c'est la plage populaire. Des rabatteurs interpellent les passants les invitant à venir s'asseoir sous les paillottes, dans leurs troquets aux chaises et tables de bois de couleurs indéfinissables un peu bancales mais assez sympathiques. Des petites familles noires viennent passer la journée à la plage, mangent, dansent au son du meringué et de la salsa hurlant dans de gros speakers. Les enfants s'en donnent à coeur joie dans l'eau peu profonde. Tout se passe dans une ambiance caribeenne.
Dépassé cette série de troquets populaires, on entre dans la zone plus amenagée on sent la classe moyenne de Santo Domingo, chaises longues et parasols, les bikinis sont plus provocants et les séances de bronzage de rigueur. Des masseuses noires offrent leur services aux dominicains plus pâles et plus indifférents, des serveurs parcourent des kilomètres de plages plateau à la main pour apporter le cocktail ou le plat de poissons aux clients indolents. Plus nous nous approchons de la ville plus nous retrouvons des touristes Nord américains ou européens mais surtout des hommes d'un certain age, parfois bedonnants en quête d'aventures ou déjà accompagnés d'une jeunette. Il ne nous faudra pas un long moment d'observation pour se rendre compte que nous sommes en plein coeur de l'inacceptable et de l'abject: ce que l'on nomme le tourisme sexuel. Il se fait à ciel ouvert avec de jeunes et jolies filles noires. Nous délaissons cette zone qui nous déplaît au plus haut point et nous repartons pour la plage populaire.
Une terrasse, des tables bancales, des cocotiers, une eau émeraude, nous passerons un long moment les pieds dans l'eau, en sirotant un pina colada tout en regardant ces familles joyeuses et sympathiques.
Et puis il y a les nantis, les propriétaires de gros bateaux à moteur stationnés toute la semaine dans la marina et qu' un employé noir, la veille du WE, avant l'arrivée du patron frotte, astique,et bichonne. Ces gros boats ne sortent pas de la baie, ils s'ancrent dans une eau peu profonde ou se mettent aux abords d'une petite ile et passent la journée les fesses dans l'eau, le drink à la main.


Marianne
Meijoceane.blogspot.ca

samedi 16 février 2013

Faux depart

Un moteur doit pour donner le meilleur de lui même refroidir. Notre yanmar préfèré n'échappe pas à la regle. Cette introduction vous vous en doutez c'est pour vous dire que tout n'a pas été comme on l'aurait voulu.
Nous avons fait un premier départ après, avoir attendu trop trop longtemps de la marina di guerra notre "despacho" le jeudi 14 fevrier . une heure et demi de route : mer belle, peu vagueuse, petit vent de face, on double la pointe de la baie de Saint,Andres et on voit dans le lointain les immeubles de la Romana. On fait route voiles et moteur. Puis .....alarme moteur. Le Yannmar chauffe. Descente dans les entrailles du bateau, le diagnostic est vite fait : une durite du système de refroidissement est percée. Premier bandage avec un kit de réparation d'urgence. Le bateau redémarre et quelques minutes plus tard : nouvelle alarme et de nouveau la même durite qui fait des siennes...... Apres plusieurs tentatives et de multiples cautères, on se rend à l'évidence il faut retrouner à Boca Chica pour remplacer ce tuyau qui après une inspection plus sérieuse presente des craquelures un peu partout. Retour à la voile sous un faible vent arrière.... Pour les derniers cent mètres on se fait remorquer par un bateau moteur de la marina ZarPar.
Apres midi : changement de la durite et promenade par la plage à Boucan Chica( la musique est trop forte). Coucher du soleil à la terrasse bien agreable d'un bar
Vendredi 15 fevrier on attend la marina di guerra pour notre nouveau despacho qui arrive vers 8 heure. Depart en confiance, bon vent, houle raisonnable on s'abrite quelques minutes derrière la jetée du port commercial pour hisser la grand voile et on se lance voile et moteur car le vent est en face de nous. Moteur 2000 tours et .....l'alarme de chauffe du moteur de nouveau se met à buzzer... On stoppe le moteur et on empanne pour un retour vent arrière. Cecile avec brio à la barre, nous ramène au port.
À quai on commence avec l'aide precieuse d'Eric un français de Colombie de passage en Rep Dom à tout nettoyer, controler, à supputer....à changer l'impeller... Et essai du moteur en fin d'apres midi : à 1500 tours le moteur tourne comme une horloge mais quand on le monte en marche avant, le bateau solidement amarré, et que le regime atteint 2000 rpm de nouveau l'alarme se met à buzzer.
Samedi matin un mecanico de la marina vient deposer l'échangeur à eau qui joue un rôle semblable à celui du radiateur sur les voitures. La pièce n'a pas été démonté depuis 10 15 ou 20 ans, les boulons sont un peu grippés.....
C'est seulement Lundi prochain que nous saurons si le coupable se cachait là.
Le moral de l'équipage n'est pas au mieux.
Mais je me console en me disant que c'est un avatar dont les causes appartiennent sans doute au passé inondé de Meijoceane
Il ne faudrait pas que ça inaugure de nouvelles histoires mecaniques.












Boca chica Rep Dom,le 12 fevrier


voila la grand voile est reparée et elle a été remise à poste.
meijoceane est prête pour reprendre son voyage.
Nous sommes très attentifs à la météo car devant nous il y a encore un passage délicat: Mona passage entre la Rep Dom et Puerto Rico 100 miles nautiques à faire de nuit en partant de l'Ile de Saona.
après nous devrions rencontrer des conditions de navigation plus clémentes.....
nous avons profité de cette immobilisation forcée pour visiter un peu l'Ile, la première a avoir été decouverte par Christophe Colomb en 1492.
Une journée dans le quartier colonial de Santo Domingo la capitale où nous avons visité les vestiges de l'installation des espagnols. etonnant comment en moins de 20 ans ils avaient construits citadelle, cathedrale, fort etc......et decimé la population des Tainos, les indiens autochtones reputés pour leur accueil et leur gentillesse. En l'espace d'un demi siecle ils ont tous été éliminés....
puis nous sommes partis à l'interieur de l'île à Jarabacoa dans la montagne ; un peu le Chamonix d'ici. Il y faisait frais presque froid. cest le moment du Carnaval. il y avait donc des festivites. nous avons aussi fait une petite randonnée avec un guide pour decouvrir une grande cascade.

dimanche 10 février 2013

les Cayes , Haiti, 25 janv 2013

Petit retour sur notre visite à Cayes, 3ieme ville d\'Haïti,


Tout d\'abord, le départ de l\'île a vache se fait en prenant un bateau taxi, c\'est environ 45 minutes de traversée. Le départ est laborieux, le moteur tousse, cale, normal! c\'est la bouggie!! Nous sommes peu nombreux et le capitaine conduit son bateau à vive allure. On s\'approche et nous apercevons le rivage qui de loin donne plutôt l\'impression d\'une décharge d\'ordures plutôt qu\'un port où l\'on peut accoster et débarquer en toute sécurité En effet, aucun quai n\'existe. À quelques mètres de la rive, un petit bateau nous attend, il faut enjamber les bordées, il est plein d\'eau et vacille pas mal sur les vaguelettes, ce qui rend l\'exercice un peu plus périlleux et tomber dans cette soupe n\'est guère tentante. Contrairement à ce que l\'on pourrait penser, la 2ieme embarcation non plus ne se rend pas jusqu\'à terre, il reste quelques longueurs à franchir, mais ô surprise, le premier passager est pris sur le dos d\'un porteur, qui le dépose en haut du tas de détritus. Ma foi, il a dû demander une faveur! eh bien non, à chacun son tour à cheval sur le porteur. Scène d\'un autre temps assez cocasse, surtout lorsque c\'est le tour de mon frère, un peu lourd pour le dos, pourtant costaud de l\'haïtien porteur. Tout le monde regarde Vincent en équilibre et patapouf! le porteur échappe Vincent qui se retrouve les 2 pieds dans une mer des caraïbes peu ragoûtante. L\'assistance rigole un bon coup. Enfin, nous voilà à terre et remis de notre dégoût et de nos émotions, nous suivons Ashley, notre guide pour la journée. il nous emmène à travers des rues défoncées, des rues où de grandes marres d\'eau putrides stagnent probablement dû à des bris de canalisations. Tiens un homme en profite pour faire une toilette. Et à travers ces champs de batailles et ces gués de fortune, de gros 4x4 klaxonnent demandant le passage, des motos font de même en zigzaguant et frôlent les piétons qui faute de trottoirs doivent trouver le bon moment et le bon passage pour avancer et surtout éviter l\'accident.
Nous faisons un arrêt internet, étonnant, la connexion est bonne, puis un tour dans le marché qui ressemble à tous les marchés des pays du sud. Ensuite, une halte dans la cathédrale, où une messe est chantée, c\'est pour quelques instants, un havre de fraicheur et de quiétude qui apaise nos esprits troublés par ce pays déchiré par la misère et les malheurs, un monde pourtant si proche de nous!

Et c\'est le retour....même endroit, même porteur, même système archaïque....seulement les passagers sont plus nombreux et se pressent pour être sûr d\' avoir une place alors s\'installe un joli bordel qui va durer des heures, la lutte entre des passagers qui veulent une place et et les sacs de riz, de sucre, de ciment, Le placier lui, dans ce brouhaha s\'efforce à caser tout le monde sur un bout de banc. Mais voilà qu\'une femme rapporte une chaise en plastique vert pomme, la chaise ne trouve nulle place, alors qu\'à cela tienne, la chaise se retrouve sur la tête de la femme et lui fait un beau chapeau pour la traversée. Enfin, le bateau est à fleur d\'eau, impossible d\'en mettre d\'avantage, ah si un retardataire aux lunettes fumées et l\'air peu engageant genre tonton macoute exige une place, une femme lui cède et elle décide avec son sac de riz de redescendre.

Enfin le capitaine met le moteur en marche et on part dans un bateau chargée à pleine capacité et le moteur souffre... mais au fait, où sont les gilets ou les bouées de sauvetage?

Marianne


Marianne



jeudi 7 février 2013

Las Salinas Boca Chicas - 6 fev 2013



100 mn parcourus hier mercredi . On voulait partir de bonne heure car le vent était NE dans la matinée pour revenir a E à partir de midi .
La Marine De Guerra nous a fait attendre jusqu'à 8 heures pour nous délivrer notre " despacho" ou autorisation de sortie. Résultat nous avons eu le changement de vent avant la punta palenque . On a du tirer des bords ( voiles et moteurs) pour avancer.
L'après midi nous avons traversé la baie de Santo Domingo par mer calme et nous sommes arrivés à Boca Chicas à la brunante.
Fatigués mais contents  d'être là.
On a fait depuis la Jamaïque 400 miles le vent dans le nez. Vivement que ça change.
Quelques réparations, choses  normales sur un bateau, et  du tourisme c'est notre programme pour les jours a venir.

Marianne ma soeur veut que j'écrive " fatiguées" avec "ées" car les femmes sont majoritaires dans l'équipage .Ce sont  les nouvelles règles d'orthographes au Quebec


lundi 4 février 2013

Un grib peut en cacher un autre


Pour les non initiés les fichiers gribs sont des fichiers établis par la NOAA administration météorologique des USA pour les caraïbes et par d'autres administrations pour les autres parties du globe.
Avant notre départ de l'ile à vache - Haiti - nous avons pu prendre ces gribs qui nous ont conforté pour un départ mardi autour de 4 heures de l'âpres midi, pour une navigation de 155 miles nautiques jusqu'a l'ile de beata.
Le cap Beata comme tous les caps sont des endroits qui peuvent etre difficile pour nos petites embarcations car le vents et les courants accélèrent dans ces parages.
Pour les voiliers les passer vent arrière peut être même plaisant . Les traverser vent debout peut ne pas être une partie de plaisir.
Nous avons donc décidé de faire un mouillage juste avant le cap et attendre une fenêtre favorable pour le passer
Les navigateurs experimentés que nous avons consultés nous ont meme assuré que la nuit sur les cotes de Haiti un vent de terre nous pousserait tout en attenuant les vents d'Est.
Les gribs et les avis sont ce qu'ils sont....
Sitôt sorti de la protection de l'Ile à Vache une mer formée nous accueille avec des vagues de cote désagréables et un vent d'Est qui d'heure en heure monte en puissance . Stoïques on attend les vents de terre.... 3 jours après on les attend encore.
Nuit difficile pour les organismes de l'équipage en voie amarinage !!!
Cote navigation les problèmes commencent avec la drisse de grand voile bloquée avec seulement quelques brassées de toiles sortie....
On avance le vent dans le nez avec un moteur qui ronronne. Au petit matin ce n'est pas si pire alors on continue ....
Vers midi que nous ne sommes plus qu'à 12 miles de notre atterrissage , l'effet du cap Beata aidant la mer se lève, le vent forci, les vagues se creusent.
La surface de l'eau blanchie et les hauts des vagues moutonnent et se mettent à fumer blanc....
Les crabs pots et les filets sont habituellement repérables à la surface de l'eau car ils sont attachés à des bouteilles plastiques qui flottent. Ici nous naviguons dans 20 a 30 mètres d'eau et vu l'état de la mer il est impossible de voir quoique ce soit car rien que de mettre un oeil dehors une douche bien salée nous arrive dessus.
Puis
Alarme moteur, sifflement strident..... Le cap descend faire un point, difficile, les outils sont sortis , les capots moteurs sont ouverts, analyse et inspection, il fait une chaleur suffocante alors que le bateau est balloté en tous sens par les vagues l'encas du matin passe par dessus bord.
Avec le génois seul on arrive tant bien que mal a suivre une route ....Le premier diagnostic est rapide il n'y a plus de liquide de refroidissement le moteur a chauffé, mais un autre problème nous intrigue le sondeur devient fou ...il se passe quelque chose en dessous du bateau d'autant plus que le safran devient de plus en plus lourd, difficile à manoeuvrer. Les rafales de vent deviennent carrément fortes et tout d'un coup de genois se dechire en deux dans une survente, le bateau devient plus manoeuvrable
On dérive à 6 / 7 nœuds emporté par les vents et les vagues, poussé sans contrôle vers la cote. Les regards sont inquiets, la peur s'installe , on ne sait plus ou l'on a mis les instructions et procédures de secours, la mémoire se dérobe dans ces moments de panique les modes d'emploi de la nouvelle VHF et du Spot sont introuvables tout file trop vite, tout devient urgent, les silences et les paroles témoignent d'une frayeur certaine.
Il nous faut vite une remorque, un towing de quoi stopper cette fuite vers on ne sait où. On est à la frontière entre Haiti ou aucun service de secours n'existe et la république dominicaine mais nous sommes encore du cote Haiti, sans espoir de repartir on déclenche une procédure d'aide avec le 911 de Spot.
Pendant toutes ces longues minutes, en bas, vérification après vérification, apres avoir refait les niveaux, après des tentatives infructueuses pour repartir le moteur, le yanmar s'est mis à tousser et à repartir., Mais ses bruits sont inquiétants, une forte odeur de caoutchouc brulé remonte du bas, on fait du surplace , et même un cliquetis jusqu'alors inconnu se fait entendre de plus en plus fort.... On ne sait pas ce qui va se passer puis petit à petit alors qu'on reçoit de paquets d'eau dans le cockpit on réussi a tenir une route.
On a dérivé pendant plus d'une heure et on a fait pres de 7 miles dans le sens opposé à celui de notre point d'arrivée. En tout on mettra plus de 5 heures pour faire les derniers miles.
Pendant ce temps alors que la situation redevient plus gérable on a vite annulé les procédures de distress .
En vue du puerto de Cabo Rojo alors que la surface de l'eau redevient moins chaotique un avion des US Cost Guards nous survole. On entre en contact avec eux par le 16 à la VHF
Explications formalités identifications... Et remerciements
Une vedette de la marine de guerre de la république Dominicaine vient nous chercher pour nous indiquer un mouillage de l'autre coté du quai de chargement des minéraliers.
Cabo Rojo Marina di Guerra

atelier couture sur voile en plein soleil
Ils montent a bord. Salutations ....on est content de voir du monde, on fait les procédures de "check in"en Rep Dom.

Cabo Rojo : étrange plage bordée au nord par un ponton pour les cargos,au fond de la baie quelques barques de pêcheurs ,sur la cote une végétation arbustive basse marque par le. régime des vents forts, au loin un complexe industriel , une cimenterie, et en face de notre mouillage un bâtiment bas celui de la marine de guerre. Il fait chaud des que le vent tombe.
L'ambiance d'un film ou rien ne se passe .
Le commandante et ses hommes peu habitués à voir des strangeros sont particulièrement accueillants. Ils nous ouvrent un bureau pour nous connecter sur internet et même nous accompagnent en ville à Pedernales à 20 kms pour un avitaillement bien nécessaire après Haiti.
Sur le bateau on repart on recoud des voiles pourries par leur immersion pendant plusieurs mois lors de l’inondation du bateau en Jamaïque on change on nettoie et on regarde les gribs, éternels optimistes que nous sommes pour une prochaine étape vers Salinas.